Chemin (par Maître ARBUS)

Pour Morihei UESHIBA, l’échauffement, avant les cours, le pratiquant le faisait seul, comme il lui convenait.
Après, venait le Salut.

 

La technique favorite du Maître était Suwariwaza IKKYO, premier principe exécuté à genoux.
Pour les débutant, les plus anciens leur enseignaient, en commençant par les mouvements de base, les Cinq Principes.
Le Maître n’avait pas de méthode d’entraînement. Ce sont les anciens qui faisaient le classement des mouvements. Son entraînement était inspiré du moment présent.
Il disait : « Il n’existe aucune technique, ce que vous exprimez en tient lieu. »

    C’est la même chose en calligraphie.
Ce que vous faites quand vous êtes débutant ne ressemble pas à ce que vous ferez plus tard en vieillissant. Le résultat sera différent. Ainsi, il est impossible de dire ce qui pourrait être une ‘’vraie’’ expression. En atteignant un âge avancé, il est possible d’exprimer à travers la calligraphie ou d’autres arts, un état de totale liberté mentale qui devient une ‘’forme’’.
L’esprit grandit progressivement et de ce développement émerge une configuration, un moyen d’expression.

Dans un cours, il ne faut pas trop assister les débutants. C’est à l’élève de découvrir par lui-même –l’Aïkido  -le Judo, c’est mon principe ;
Il faut regarder, assimiler, et trouver notre propre expression du moment et le sens exact de –l’Aïkido  -du Judo, c’est ma façon de penser ;
    Cela demande une concentration totale. Il faut projeter dans l’espace par l’esprit ce que l’on vous enseigne.
                        

Roger ARBUS
Juin 2004