Festival des arts martiaux de Paris 17è, le 25 Oct.2014

Pour représenter le Judo, le Cercle sportif Roger ARBUS s'est joint au 9è festival des Arts martiaux de Paris 17è organisé par l'OMS 17è.

Le stade Léon-Biancotto n'est pas Bercy, mais sans doute un lieu de manifestation authentique de Paris, de rencontre comme les arts martiaux sont la rencontre entre le fondateur d'une école à vocation universelle et une culture martiale nationale, la rencontre entre un Maître et ses élèves.

Elèves de Me Roger ARBUS (CN 7è dan), petits ou anciens, filles et garçons, de 6 à 66 ans, nous avons tous participé pour témoigner, dans un ordre finalement naturel, du Judo, ce Budo complet qui permet d’être bien avec soi-même comme avec les autres. Certains enseignants du dojo étaient là, bien sûr, pour tracer le chemin.

Dominique JUILLLET (CN 4è dan) a pris le micro pour parler du Judo, et de ce qui n’est pas qu’un exercice corporel : l’échauffement pour prendre soin du corps et de sa souplesse, les roulades et les chutes individuelles sont suivies d’un entraînement avec un partenaire par la répétition des mouvements en uchi komi, la pratique des mouvements en déplacement en randori ou yaku-soku-geiko, l’étude des principes de déplacements et déséquilibres dans les formes de bases du kata.

En ouvrant toutes ces portes, le judo est un art martial en tension vers un perfectionnement de soi et l’enrichissement des partenaires par leurs échanges. Nous en sommes fiers.

Frédéric Dambach (CN 5è dan) a montré quelques mouvements de projection debout, en nage waza, d’abord très lentement, puis en dynamique avec libération d'énergie. Il a mis en évidence que les mouvements du Judo créé par Kano Jigoro en 1882 sont simples et naturels, leur souplesse ne met pas en danger l’intégrité physique du partenaire, et font passer, loin devant la force, la meilleure utilisation de son énergie.

Tout à leur plaisir de pratiquer, deux des plus jeunes ont été invités à poursuivre un petit randori au centre du tapis, avec de larges déplacements et une grande variété de mouvements, bravo à Côme et à Sacha !

Aliénor et Maxime ont également rappelé que le Judo : c’est aussi de beaux mouvements, avec une citation rapide mais précise des projections du nage no kata et certaines clés lancées à la volée, terminées en contrôle au sol avec juji gatame.

Témoigner de manière simple du plaisir que connaissent des milliers de judokas, en France et pas seulement à Paris 17è, à s'approprier un sport qui porte les valeurs culturelles du Japon, de ses traditions, mais aussi du renouveau trouvé durant l'ère Meiji: c'est un bon souvenir.

Pour contribuer à la perspective d’ouverture à toutes les cultures, qui est celle de ce festival organisé par l’OMS de Paris 17è, nous avons cédé la place à Ling Xia ZHOU, pour une démonstration de ce qu’elle enseigne dans notre dojo depuis plusieurs années et un partage de la culture et des arts traditionnels chinois.

C'était trop court ! ...La musique et la beauté des mouvements ont été appréciées de toute l’assistance.

-d’abord avec une démonstration de renforcement corporel issu du Qi gong et des arts martiaux, avec des exercices rassemblés dans la méthode Chan Wu.

-ensuite dans un enchaînement de frappes et de saisies de l’école Tong bei quan, témoignant des arts martiaux pratiqués dans toute la Chine, et en particulier de la boxe du nord, longue et rapide, suivi d’un enchaînement avec une épée Jian. Cette pratique avec une épée courte et fragile s’apparente à de la danse,  mais dans le jianshu la rapidité d'exécution d'un coup est fulgurante. J’ai applaudi, mais je pensais aussi que les élèves du dojo sont encore loin du 6è dan que l’Etat chinois a décerné à Ling Xia.

«à la huitième lune les eaux du lac sont pleines

Leurs étendues se confondent au ciel

Des vapeurs montent sur l’étang des Nuages et des Rêves… »

            Meng Haoran (689-740)

 

Pour que nos rêves gardent du sens…

Le porteur de clé

A.T.