Maxime Assedo, la victoire en plus

Introduction / micro-biographie : Licencié au club depuis 1993, Maxime a été formé par Maître Arbus depuis ses débuts. Il a également profité des enseignements de l'ensemble des intervenants du dojo (Dominique Juillet, Frédéric Dambach, Hratch Demirdjian, Pierre Albertini, Jacques Le Berre). Compétiteur de niveau national (participation aux championnats de France 3e division et entreprises), il est aujourd'hui CN 4e Dan, juge kata, et pratique également le jiu-jitsu brésilien.

De par son parcours et son âge, il incarne un lien naturel entre les différentes générations de pratiquants du dojo et encadre les cours enfants et adultes du samedi.

La méthode Arbus

Au-delà de ses qualités de judoka et de pratiquant d'arts martiaux, Maître Arbus était assurément un personnage à part, parfois déroutant. Ces attributs se retrouvaient dans sa pédagogie et sa façon d'enseigner puisqu'il savait proposer un encadrement quasiment sur-mesure où chacun pouvait trouver sa place. C'est grâce à ces qualités qu'ont toujours cohabité au sein du dojo, quel que soit l'époque, judokas compétiteurs (dont de nombreux champions), des ceintures noires de valeur sans ambitions sportives particulières, des ceintures de couleurs en cours d'apprentissage et de nombreux débutants. Il fallait sûrement un talent d'équilibriste relationnel pour pouvoir accueillir sous un même toit ces personnalités aux capacités, ambitions et objectifs souvent diamétralement opposés et créer un tout aussi cohérent qu'hétérogène !

Il faut donc partir d'un postulat finalement assez simple mais difficile à appréhender lorsqu'on anime une communauté de pratiquants aussi variée : tout le monde n'a pas les mêmes objectifs - je l'ai déjà dit plus haut) et tout le monde n'a pas les mêmes qualités physiques, mentales, émotionnelles pour atteindre ces objectifs (ces éléments de pédagogies d'ailleurs souvent repris dans les pays d'Europe du Nord, Maître Arbus a été sans le vouloir une sorte d'avant-gardiste dans ce domaine). éducation

Je ne vais pas me lancer dans une thèse sur les modèles d'éducation et de pédagogie, je vais plutôt partager mon expérience personnelle avec le Sensei. Ayant commencé le judo à l'âge de 4 ans au dojo de Roger Arbus, il a très vite su percevoir mes traits (et mes défauts) de caractère : je suis quelqu'un d'orgueilleux. L'orgueil pourrait paraître contradictoire avec les valeurs d'humilité prônées dans les arts martiaux, mais Maître Arbus a très vite su l'exploiter dans sa façon de m'aborder et de m'enseigner le judo, et ce de l'enfance à ma vie d'adulte, en passant bien sûr par l'adolescence. C'est donc devenu d'autant plus vrai pour le jeune judoka de 13-14 ans que j'ai été, commençant à vraiment s'investir et à prendre la mesure de sa passion pour le judo. Ainsi, lorsque de nouvelles ceintures noires venaient s'entraîner au dojo, il me lançait souvent, avec l'air sérieux dont il savait faire preuve, "tu vas voir, il est plus fort que toi". Il n'avait parfois/souvent jamais vu pratiquer ces judokas, mais cela suffisait à susciter une réaction chez moi : je voulais prouver à mon professeur que j'étais digne de ses enseignements et que je pouvais relever ce défi. Parfois, je parvenais à me montrer à la hauteur de ce standard personnel que je tentais de définir, parfois je "faisais le ventilateur"...dans tous les cas j'apprenais !

Il y a encore quelques années, nous recevions au club la visite d'un judoka japonais, professeur de judo, venu en France pour étudier nos méthodes d'enseignement. Commençant à être fatigué par le poids des années, le Sensei repartait souvent avant la fin du cours adulte et ne pouvait pas toujours assister aux randori. Avant de quitter le dojo, il lance à son épouse, en s'assurant bien entendu que cela arrive à mes oreilles : "attends, je veux voir le Japonais ventiler Maxime !" ; ce à quoi je réponds d'un air amusé "Sensei, je n'ai plus 14 ans donc ça ne sert plus à rien de titiller mon orgueil comme vous le faisiez auparavant". Le lendemain matin je recevais un appel de sa part me demandant comment s'était passé le fameux randori, ce à quoi j'ai rétorqué, taquin mais toujours respectueux, "dommage que vous ayez manqué ça !". Cet épisode, illustrant bien le caractère bienveillant et rieur du Maître, est néanmoins très représentatif de la finesse de son approche psychologique qu'il avait mise en place à mon encontre : il aimait titiller mon orgueil pour exploiter ce potentiel défaut à l'avantage de ma progression en judo !

Aujourd'hui j'essaie à mon humble niveau de m'imprégner de ses enseignements et de cette façon de faire et de reproduire autant que faire se peut : réussir à cerner la personnalité des élèves, adapter l'enseignement à celle-ci et à leurs objectifs, parfois faire de ce qui peut paraître un défaut une qualité au service de leur progression en judo. C'est peut-être d'ailleurs le dernier "défi d'orgueil" qu'il m'a laissé, toujours dans ce souci de me faire progresser.

Don't cry, Maxime, just a good story with Arbus! (le porteur de clé)

Maxime championnat Paris 14 10 2019

Zanshin !

c'est le championnat de Paris le 14 octobre 2019.

l'équipe est montée sur le podium!

 

 

 

 

kagami biraki 2015 Maxime Assedo 3è danet même on lui remets des dan, en avait-il besoin en plus?

ici, Kagami biraki 2015, le 3è dan,

en attendant le 4è dan de 2018 (chut, il pourrait en être fier)

 

 

 

 

 

Maxime Assedo avec Me Roger Arbus Coupe Roger Arbus 2014on le savait depuis longtemps, Maxime avait sur qui s'appuyer.

vous les trouvez sérieux ?

 

 

 

 

et au Kagami biraki 2018, qui poussait à la roue ? mais tout le dojo est avec lui.

Me Roger Arbus 8è dan, et ses élèves Kagami biraki 2018

 

 

"Nuage un instant
      apprivoisé
Tu nous délivres
       de notre exil."
          François CHENG (Enfin le Royaume)


Des images et un CV de nuage totalement inventé
par le 'porteur de clé' A.T.