Pas le temps... (ou Plaidoyer pour la suite de San-kyo)

Il ne sert de rien de commenter ses mouvements, il faut préférer l’exercice et la pratique, laissez moi vous rappeler mes débuts:

Alors que la répétition des katas d’immobilisations sur les cinq principes se poursuit, en préparation de certains examens de passage, la fin de San-Kyo avec ma partenaire s’installe dans le flou. Une explication me vient : la main fauche… « comme la Camarde dans les roseaux de la vie ».
Evocation fumeuse sans doute, car, avec un sourcil interrogateur, on me lance : « Et ça...  canarde ? »
Cette volonté d’occire Uke d’un atemi me laisse sans réponse ;

…Jusqu’à ma visite hier à l’exposition du Louvre « L’Empire du Temps ». J’ai retrouvé avec enthousiasme dans la statuaire grecque la personnification des trois moments de notre kata :
Le premier Kairos, jeune homme aux talons ailés, en son état de naissance, portant la balance et le juste moment, l’instant opportun, comme l’enracinement d’Irimi, le triangle d’O Sensei Ueshiba à l’entrée du mouvement.
Le second Aiôn, adolescent ailé accompagné d’un serpent enroulé, le temps de la durée, comme le cercle infini de notre mouvement, vague des mouvements Omote, tai-sabaki des mouvements Ura.
Arrive le vieillard-temps Thanatos, avec sa faux de destruction ou d’immobilité, comme le carré universel que dessinait O Sensei Ueshiba pour expliquer l’achèvement du mouvement.

Le témoignage des statues du Louvre est sans appel, le kata continue comme file le temps, « la victoire de l’Aïkido sera comme le soleil » : San-Kyo n’est pas dans mon commentaire, il est dans le mouvement suivant !

Mais où donc sera ma partenaire ?        
                        A.T.



Témoignage  A.T.